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348 MEMOIRES DE PIERRE DE LESTOILE.
par Revol, secretaire d'Etat dudit roy de Navarre; 2° qu'elle n'avoit été faite que par la permission et congé du Roy; 3° qu'elle n'étoit qu'un artifice pour interrompre le cours des Etats; 4° <Iue -a conference étant accordée, c'est favoriser l'établissement du roy de Navarre, que ceux qui sont aupres de lui recon-noissent pour leur seigneur naturel, et roy donné de Dieu.
Le jeudy a5 de fevrier, ladite proposition fut portée aux Etats, et mise en déliberation. Toute cette séance se passa dans de grandes contestations; les uns Font rejettée par les raisons produites chez le cardinal de Pelevé, et à cause du decret de la Sorbonne; fes autres l'ont voulu recevoir, i°à cause de l'iétat des affaires presentes, de la necessité du peuple, et sur tout de la ville de Paris; 20 parce que la declaration du duc de Mayenne > publiée avant la tenuë des Etats, les convie de s'unir à luy et promet de Ies écouter, et que de ies refuser c'est manquer à- sa parole ; 3° parce que les Etats doivent embrasser tous les moyens possibles pour assoupir les troubles de la religion et de l'Etat; et par autres argumens.
Après ces vives réponses de part et d'autre, il a été enfin resolu ce qui s'ensuit par un commun avis des trois ordres, savoir : Que Ton ne confereroit directement ou indirectement avec le roy de Navarre ou autre heretique, ni de chose qui concernât son établissement et obeissance, ni de la doctrine de la foy; mais que' l'on pouvoit conferer avce les catholiques suivant son parti, pour les choses qui concernent la conservation de la religion, de l'Etat ct repos public, ct dc leur réunion à l'Eglise catholique, apostolique et romaine :
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